Girod letter, 1840 Feb. 1 - Page_2

M 25
j’ai éxaminé ma procuration à jacque André, et me suis
apperçu qu’elle ne peut pas lui servir pour régler la succession de
Notre
pauvre Soeur fanchon ; je lui en envoi une autre ci jointe plus
étendue, si tu crois qu’il en aye besoin, fais la lui parvenir. je
n’ai
reçu de lui aucune lettre depuis très long tems. j’ai su qu’il avait
été malade mais je le suppose rétabli. Si toute fois tu apprenais
quelque mauvaise nouvelle, je pense que tu choisirais pierre Bally,
je prendrai le même ; Si même tu le croyais necessaire, je pourrai
t’en faire parvenir une, en cas de besoin, pour lui. Mille amitiés aux
vieux amis. Si l’oncle mourait sans testament je ne serai pas fâché
que nous nous adjoindrions à Mr Michoud parce que plusieurs parens
ensemble nécessairement, du moins il est probable, que nous
l’emporterions
sur les Etrangers, si toute fois [rature] jean fois t’en parle tu peux
lui faire [rature]
dite ce que je te marque, si tu le juges à propos, ajoutes y, si tu
veux, un bonjour de ma part ; si la succession tombe entre les mains
des Etrangers, aucun parent n’en aura peut-être jamais rien
surtout si Carpentier est du nombre. Comme depuis un couple d’années
il ne se mèle en rien de ses affaires, que Montamat fait tout, quoique
l’oncle
ne l’aime pas ; Abat prend ses fonds à 8% en un mot je ne
sais pas comment tout ça va ; voyant tout ce gachi je me
suis permi d’en parler à l’oncle qui par reconnaissance,
comme je me l’attendais, a eu l’air mécontent de moi depuis
ce tems là ; je vois qu’il n’y a pas moyen d’arrêter le cours de
tout cela. Ma femme, et mes enfans t’embrassent, ils se portent
bien. Tous les jours ils nous arrivent des Savoyards ; il y a ici un
fils de phililline poidebal, et un de sa soeur jacqueline.
ils sont arrivé sans tambour ni trompettes, c’est à dire sans
lettres pour personne ; comme l’oncle avait envoyé une
20ne de Mille francs à jacqueline, celle ci a de suite
envoyé son fils, pensant que ça continuerait ; mais
1